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Le voilà, ce Dumas que l’on débine ! J’en suis encore tout retourné. — Il me déclare en outre qu’il se considère comme atteint lui-même par la défection de Porel, attendu que je n’ai commencé mon travail qu’à la suite d’un engagement pris par lui, Porel, avec lui, Dumas, de me monter l’ouvrage cette saison théâtrale, et qu’il le certifiera devant la Commission.

J’avertis donc Halévy par dépêche de cette entrée en scène de Dumas et de sa marche sur Claretie. Il me répond illico que ce sont les dieux qui, en sa personne, interviennent et qu’il prendra la file derrière son illustre confrère.

Mardi 14. — Heredia m’adresse ce matin le billet qu’il a reçu avant de se coucher. Je le transcris pour ne pas le perdre si le vent l’emporte.

« Eh ! je sais bien que le Fracasse doit être curieux et savoureux. Mais il était à l’Odéon. J’ai des engagements maintenant pour des années, très sérieusement, et je ne puis pas lire une œuvre que j’aurais l’air ensuite d’avoir jugée, et peut-être condamnée, alors que seules les raisons administratives m’arrêteraient pour le moment. — Jules Claretie. — 14 décembre. »

« Un lapin blanc, apostille, Heredia, si tu comprends ! » — Je ne gagne pas le lapin blanc.

Je passe chez Dumas lui proposer l’énigme. — Ça ne fait rien, décide-t-il, demandez lecture et rompez avec Porel. — En route donc pour Le Figaro. En chemin je me heurte à Georges Charpentier, devant Tortoni. Il m’apprend que mon histoire court la ville et la cour et qu’on espère bien que, cette fois, Porel va écoper. Zola assure qu’il devient fou comme Gastibelza. Il a voulu lui retaper Thérèse Raquin.