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une folle espérance à l’angoisse de la parturition deux fois césarienne, est la scène historique à faire de cette tragi-comédie où la raison perd ses droits et arbore la marmotte de la folie. Mais, hélas, qu’elle devient désopilante si on la rapproche de cette déclaration du Mémorial de Sainte-Hélène où Napoléon fait assavoir à la postérité qu’il avait complètement raté sa vie et qu’il était fait pour manger des châtaignes, en paissant les chèvres, dans son île odorante de Corse.

Le regard d’Alphonse XII m’avait dit tout cela d’un clin d’œil. « Oui, Sire, lui répondait le mien, quel sale métier que le vôtre, et quelle position sociale, , pour une distraction d’équilibriste européen, on est en butte à la litanie de gueule poissarde de cette chienlit dont Vadé nous a laissé le lexique hallo-central. Comme vous seriez mieux à prendre avec moi un bock de trente centimes sur la terrasse de mon estaminet, et pourquoi faut-il que ce soit vous, et non tout autre, que la reine Isabelle ait déposé, le 28 novembre 1857, sur les marches du trône oscillant des Espagnes ? »

Et sur le coin de ladite table de terrasse je notai, selon mon habitude la sensation immédiate reçue de l’événement. Voici cette notation.

« Oh non, et pas même de Béotie !… Quel métier, bonté divine !

« Mais, c’est-à-dire qu’on se demande ce que certaines familles, élues de la fatalité, ont fait aux royalistes, légitimistes, restaurationistes et autres gens cruels, pour mériter d’être ainsi empalées, à petit pal, sur le paratonnerre du trône et de l’autel. Admirons à jamais feu Chambord, singe inouï de malice,