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à les exiler, emprisonner et reléguer en Sibérie, l’un d’eux le poète Chamekof, obtint cette grâce de demeurer libre à la condition de ne pas imprimer ses vers et « de ne pas les lire à haute voix, sauf à sa mère ».

Mon manuscrit rentré et réintégré dans sa case, je me soumis, comme Chamekof, à l’ukase clément qui me le restituait de toute éternité, et pendant les douces soirées d’été à la campagne, je lisais La Nuit Bergamasque à ma femme.