à Phœbus Apollon, père des échappatoires radieux, et de les frire dans une bassine aux reflets d’or. C’est ainsi qu’à la seconde visite j’ai trouvé l’un des secrets de l’œuvre ; ils grillent autour du tambour de la gilde comme autour d’un brasero, tel est l’ordre de la composition esquivée.
Si l’on en admet la méthode, on conviendra que tout la dictait à son génie et qu’elle lui permettait de se soustraire à la corvée de la commande. Un bourgeois, et même cinq bourgeois, comme dans les « Syndics des drapiers » c’est bien, mais vingt-trois bourgeois en une apothéose, Rembrandt a reculé, ils étaient trop. De là cette saurisation profondément systématique où il les noie.
À cette seconde visite, tu le vois, je ne tombe déjà plus sur le derrière, comme W. Burger voulait qu’on le fît, loyalement atterré, sur le divan de la salle.
La disposition est des plus roublardes en son tumulte apparent. Le tambour donc est la clef de l’harmonie, et donne le rythme et le ton à l’orchestration. Tout part du tambour et y ramène. Il est le foyer de l’âtre, ce tambour.
Les arbalétriers, au moment où Rembrandt les prend, étaient réunis dans leur doëlen, en train de causer de leurs exploits rivaux de tir lorsque le tambour leur bat le départ. Précipitamment ils se sont levés et ils ont empoigné chacun son attribut de cortège. Leur hâte est visible. Rembrandt les saisit en ce pêle-mêle à l’orée de l’huis. Les plus prompts sont déjà en marche, l’arquebuse à l’épaule, d’autres chargent la leur, le porte-drapeau secoue sa bannière et la déroule. Des retardataires accourent du fond, et semblent franchir des degrés. Au rappel de la peau