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bocagères, de coquilles d’eau lustrale, de tables de nuit illustrées, de séraphins en vadrouille, de tout ce venusberg enfin, où la couleur funèbre des tentures de lit évoque l’idée de messe noire.

Elle est dévote.


IX

Des mots qui font trou dans cette obscurité d’âme, des mots pour psychologues.

Il parle de la poésie du Bois de Boulogne. Chaplin fait chorus. — Étonnante, tonnante, nante ! Il doit penser à sa commande. — Oui, repart le conjoint, le matin, tenez, le Bois est délicieux… Les aubépines ! Elles y sont plus grandes que n’importe où. Vous aimez le Bois, n’est-ce pas, Bébé ?

— À cheval, oui, cravache-t-elle, du ton de Thalestris, reine de celles qui n’ont qu’un sein.


X

Le salon. C’est Chaplin qui m’y mène, car c’est là qu’il triomphe, le bel artiste. Il est le Boucher de cette Pompadour.

Un grand plafond, d’une ravissante fantaisie décorative. Des « belles-jardinières » mêlent des fleurs et composent des bouquets divers en des attitudes gracieuses. Des mains de l’une d’elles une guirlande de roses s’échappe et s’enroule, comme tressée par la brise, autour de la tige du lustre. Quelle tapisserie exquise, à la française, rendrait cette composition en textrine et comment se fait-il que les Gobelins en