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VII

QUELQUES BOULEVARDIERS :

JULES VALLÈS


J’ai revu Jules Vallès à Londres en 1879, dans sa maison de Tavistock-Square, et j’ai vu ce que c’est qu’un communard qui s’embête !… ah ! le pauvre garçon, il faisait peine et pitié ! Il vous aurait raclé les bottes pour avoir un peu de terre de France à respirer dans le creux de sa main. À Tavistock-Square, Vallès n’était connu que sous le nom de M. Pascal. La police, seule, savait quelle personnalité cachait ce pseudonyme. D’ailleurs il vivait seul, n’ayant aucuns rapports avec les autres réfugiés politiques, qu’il méprisait et tenait à distance. Un personnage bizarre, farouche et convaincu, nommé Barbelion, et qui ressemblait à son nom, montait la garde autour du grand réfractaire, et pour arriver à M. Pascal il fallait plus de diplomatie que pour obtenir une audience du prince de Galles.

Ignorant ces détails je m’étais tout bonnement