X
MA CANTATE
J’ignore si l’usage en est resté à la Comédie-Française, mais, sous le Second Empire, elle donnait des cantates à Molière.
Elle les lui donnait le 15 janvier, jour anniversaire de sa naissance, et, pour les frais du culte, elle « casquait » de vingt-cinq louis dans le chapeau de l’heureux poète à qui la commande était échue. Rien de plus agréable ni de plus facile à gagner d’un coup de lyre que ces cinq cents francs du bon Dieu.
— Ah ! monsieur, disait Glatigny à Édouard Thierry, directeur du théâtre, à ce prix-là on vous en ferait pour rien !
La commande me vint à mon tour, comme à tout le monde, et ce fut pour l’an 1867, soit le deux cent quarante-cinquième service annuel et bout de l’an du contemplateur. Si je n’avais obéi qu’à mes penchants, l’apologue de notre Térence national eût assez aisément versé à l’abattage, car en ce temps-là