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LES
DEUX WATERLOO

I

 
C’était le quatre mai mil huit cent vingt et un. —
L’Empereur se mourait… — Le résineux parfum
Des vieux sapins de Sainte-Hélène
Montait lugubrement le long des escaliers.
Hudson-Lowe et Bertrand, serviteurs et geôliers,
Tous guettaient la suprême haleine.

On ne voyait au loin que l’eau… l’eau… toujours l’eau !
Et puis, pour animer ce sinistre tableau,
Sur la grève un aigle sauvage…
Il écoutait le vent et regardait les flots
Qui viennent jeter là les éternels sanglots
De leur éternel esclavage.