être moins de simplicité que Mme Félix de la Motte. Ceux qui la lisaient goûtaient, en tout cas, des pages comme celle qui s’adresse à sa petite-fille, Mlle Marie Haemers :
« Chère enfant, tu es le vivant portrait — de ta mère la bien douée qui s’appliquait à sa tâche commerciale — avec tant d’habileté, — hautement honorée de tous — pour la vertu et la bonté qui illuminaient son beau visage et attiraient vers elle tous les regards. — Elle ignorait le mensonge, la haine et la jalousie et donnait à chacun son salut amical Maria tu es son unique enfant, tu hérites de sa vertu et de ses charmes et tu aimes ce qu’elle a le plus aimé, les joies paisibles de son foyer… »
Parfois, c’est avec une ingénuité presque enfantine que Mme Doolaeghe s’exprime devant les merveilles de la nature :
« Petit oiseau, ô chère hirondelle ! — avec quel soin tu sais nourrir tes petits ! Le ciel entier est ton domaine et sous le toit de chaume tu t’abrites. — Dieu sait te prouver qu’Il t’aime — et ton sort est doux, petit oiseau !… »
Ailleurs, de même qu’elle a chanté les poteries paternelles, elle célèbre les dentelles renommées de son pays :
« Notre dentelle si bien faite est recherchée par l’Angleterre et beaucoup aussi par la France !
Est-il une plus belle chose ?
Et de quelle charmante jeune fille la dentelle n’avive-t-elle encore l’éclat et la grâce ? »
Tout cela est rendu bien prosaïque par la traduction ! La rustique langue flamande, bien