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Quel frisson dut parcourir ce blanc fantôme quand l’Allemand, l’allié rêvé de jadis, vint s’abattre, cupide et brutal, sur la chère cité de Mechelen[1], nid de souvenirs et de grâces artistiques, pour la martyriser, comme sa sœur et voisine, Louvain, comme, plus tard, son ancienne mère spirituelle, Cambrai[2]

Depuis, la libération est venue avec la victoire ; les étendards français et belges ont flotté côte à côte sur les ruines héroïques.

Le temps a réponse à tout.

Puisqu’il a été fait mention du talent poétique des demoiselles d’honneur de Marguerite d’Autriche, voici, à titre de curiosité, un poème de

Mlle de Baude et un autre de Mlle Huclam :

RONDEL
par Mlle DE BAUDE

Tout pour le mieux, bien dire l’ose
Vient maleur qu’il fault soultenir
Se, c’est pour a mieulx parvenir
L’endurer est bien peu de chose.

Mon cueur en franchise repose
Sans rien parcial sey tenir
Tout pour le mieulx.


    festation intéressante. Au cours de la fête, on organisa un cortège en costumes historiques. Quatre jeunes gens de la ville, quatre frères, y représentèrent les quatre fils Aymond. Montés sur un même cheval, ils allèrent chanter une chanson ancienne devant le roi Léopold.

  1. Nom flamand de Malines.
  2. Malines était autrefois placée sous la juridiction spirituelle de l’archevêché de Cambrai, alors ville flamande.