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Van Boeghem qui, comme le précédent, prit part à l’érection de la célèbre église de Brou, les peintres Jean Vermegen, Jean de Maubeuge, Jacob de Barbari, Bernard van Orley y acquirent ou y entretinrent leur renommée.

L’art de la tapisserie, celui de l’orfévrerie, ainsi que le culte de la musique y devinrent à la mode.

Mais c’était surtout aux Lettres que Marguerite consacrait son temps et accordait ses préférences. Des indiciaires, sortes de secrétaires-bibliothécaires, furent successivement attachés à sa personne, parmi lesquels Jean Molinet, dont le mérite réside moins en ses œuvres puériles, bien qu’il ait été « rhétoriqueur » et historiographe de Maximilien Ier, qu’en son titre d’oncle de Jean Lemaire, Julien Fossetier, auteur de la Chronique margaritique, encyclopédie de l’antiquité, dédiée à Marguerite d’Autriche, Remy du Puys et, enfin, le fameux Jean Lemaire de Belges[1], polémiste, poète et historien qui, à l’exemple de son oncle Molinet, aima peut-être un peu trop l’acrobatie poétique, mais sut, néanmoins, dans le

  1. Né à Belges, aujourd’hui Bavay, en Hainaut.
    Sur Jean Lemaire on aura profit à consulter la thèse de M. François Thibault : Jean Lemaire de Belges et Marguerite d’Autriche.
    M. Georges Doutrepont a également donné, en 1898, dans La Revue générale, un article sur Jean Lemaire et Marguerite d’Autriche.
    M. Tilmant a publié l’Album de Marguerite d’Autriche (Bulletin du Cercle archéologique, littéraire et artistique de Malines, XI, pp. 129-149 (1901).