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ques européennes, notamment à la Ligue de Cambrai, dirigée contre Venise, puis à celle que le roi d’Angleterre entreprit contre la France. Elle intervint, cependant, auprès de son neveu, Charles-Quint, pour la mise en liberté de François Ier et elle conclut fort intelligemment, avec Louise de Savoie, la Paix dite de Cambrai ou des Dames (1529).

Son attitude envers les Réformés prouve qu’elle avait l’esprit tolérant et le cœur généreux.

Tout en s’occupant de l’éducation de ses neveux et nièces et, en particulier, de celle de Charles-Quint, en exerçant une influence morale et intellectuelle sur ses jeunes demoiselles d’honneur, à qui elle témoignait une affection quasi-maternelle, Marguerite d’Autriche contribua à embellir la ville de Malines, y favorisa l’essor du commerce, y organisa, à diverses reprises, des fêtes, des kermesses dont le souvenir demeure, notamment celui des cérémonies qui eurent lieu en l’honneur de Maximilien et pour l’entrée triomphale de Charles-Quint.

Ce qui nous intéresse particulièrement, c’est le rôle que joua la première Gouvernante des Pays-Bas dans le mouvement littéraire et artistique de l’époque.

Son intelligence, son goût sûr, sa libéralité judicieuse et le grand sentiment d’amour-propre national qu’il faut lui reconnaître attiraient, retenaient à sa cour les lettrés, les artistes.

Les sculpteurs Jean Perréal (qu’elle avait connu à Amboise, auprès d’Anne de Beaujeu),