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à Adam ou Adenès le Roi, dont les conseils encouragèrent la vocation de la jeune Marie à qui le trouvère dédia son récit de Berthe aux grands piés et qu’il alla rejoindre plus tard à la cour de France.

Née vers 1260, Marie de Brabant, en effet, épousa, dans le cours de sa quinzième année, le roi de France, Philippe III le Hardy, veuf depuis trois ans d’Isabelle d’Aragon. Marie fut sacrée reine à Paris, au mois de juin 1275, par l’archevêque de Reims. De grandes fêtes furent données à l’occasion de cette cérémonie.

Marie eut une influence heureuse sur la cour française où elle fit régner le goût artistique qu’elle apportait du pays paternel.

Très jeune, jolie, pleine d’entrain, elle était aimée de tous… sauf du favori de son mari, un certain Pierre de la Brosse, ou la Broce, contre qui, précisément, les proches et les fidèles du roi cherchaient à utiliser le pouvoir de la nouvelle épouse, car Pierre de la Brosse, ambitieux et fourbe, savait profiter de la faiblesse du souverain pour servir ses propres intérêts.

Le courtisan comprit où tendaient les manœuvres de ses adversaires.

Un jour, l’aîné des fils que Philippe avait eus de son premier mariage, le prince Louis, tomba subitement malade et mourut d’une façon foudroyante.

La Brosse accusa la reine de l’avoir fait empoisonner. Malgré les dénégations de Marie, Philippe, écoutant son chambellan, la fit arrêter et