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prendre et revins vers les travaux littéraires délaissés durant quatre années, ce fut avec recueillement, avec piété, avec amour, que je repris celui-ci, conçu et commencé dans un temps où nul d’entre nous ne prévoyait les événements qui allaient suivre, heureuse de traduire, dans une œuvre de ma pensée, le sentiment de sympathique admiration et l’hommage personnel de ma fervente et durable gratitude pour la nation sœur qui nous a aidés à nous reprendre, à vaincre et, par conséquent, à vivre !

Obscurément, au fond de mon cœur, je dédie ce livre :

À l’Âme de la Belgique,

À ceux qui l’ont si vaillamment, si noblement incarnée :

À ses admirables souverains, d’abord, dont le peuple n’a eu qu’à suivre l’exemple pour réaliser le plus bel exploit de son histoire : Albert Ier, paladin de l’Honneur, Élisabeth de Belgique, l’intrépide et si douce infirmière, céleste apparition dans l’enfer des champs de batailles, des dunes ravagées et des citées écroulées, couple insigne planant très haut dans le domaine des entités glorieuses qu’auréole le prestige des légendes…

Aux grandes figures, dressées à leurs côtés, de son Éminence le Cardinal Mercier, du bourgmestre Max, de Mme la Comtesse Henry Carton de Wiart… Aux combattants dont le courage crût avec les difficultés de leur tâche… Aux infirmières entre les mains de qui tant des nôtres rendirent le dernier soupir…