Page:Berger - Les Femmes poetes de la Belgique.djvu/144

Cette page n’a pas encore été corrigée

Dès 1878, une autre femme, vraiment Belge, celle-ci, et même un peu Française par sa mère qui descendait de deux familles originaires du Limousin et du Périgord, Mlle Marguerite van de Wiele, s’était révélée charmant écrivain, grâce à un poème en prose, l’Ange envolé, paru dans un journal local, l’Office de publicité, et qui, très goûté, fut reproduit, traduit en divers pays.

L’auteur n’avait pas 20 ans, puisqu’elle est née, à Ixelles, en 1859, la même année que Mme Hélène Swarth.

En 1879, Marguerite van de Wiele publia un roman, Lady Fauvette, œuvre délicieuse de fraîcheur, de sensibilité, d’émotion, dont le succès fut tel, malgré les inexpériences de métier qu’on y rencontrait, que quatre éditions en furent tirées en quelques mois.

Les ouvrages suivants : Les Frasques de Majesté, Filleul du Roi, Insurgées, Fleur de civilisation, Légendes, beau recueil d’inspiration nationale, les Héroïnes romantiques, etc., pour ne parler que des principaux, consacrèrent le nom de l’auteur, devenue bientôt la femme de lettres la plus en vue de la Belgique.

Mlle van de Wiele n’écrit pas de vers. On pourrait donc s’étonner de lui voir occuper, dans ce livre, une place d’une certaine importance. Cette place, on la lui doit ; il est impossible d’étudier la littérature féminine belge et la vie sociale