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profonds sentiments de lyrisme religieux. Elle mourut en 1859.

Louise Hensel est la plus connue des trois poétesses. Sa vie fut, d’ailleurs, moins cachée. Née un an plus tard que Méta Heuzer, en 1798, à Linum, Louise était la fille d’un pasteur protestant. Sa mère, devenue veuve de bonne heure, se retira à Berlin avec les trois enfants, seuls survivants des huit qu’elle avait eus. Elle se voua à leur éducation, avec succès d’ailleurs, car chacun d’eux lui donnait de grandes satisfactions. Wilhelmine était poète comme Louise, et non sans mérite ; Wilhelm, leur frère, acquit une certaine célébrité dans la peinture.

Jeune encore, Louise dut pourvoir à son existence. Elle fut tour à tour gouvernante dans la maison de l’ambassadeur prussien en Espagne, le baron de Werther, ancien ministre, puis à Munster et à Dusseldorf auprès de la princesse de Salm, fille de la princesse Galitzin. Plus tard, elle sera encore gouvernante