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cathédrale où se voit, d’ailleurs, toujours, sa sépulture.

Il ne paraît pas non plus que l’inspiration poétique des femmes ait été stimulée par l’appât des concours qui excitent aujourd’hui tant d’espoirs, de convoitises… et de déceptions. Aucun nom féminin n’est mentionné dans la confrérie des Meistersänger (maîtres-chanteurs), qui couronnaient les Lieder des concurrents par des médailles d’argent, des fleurs de soie, bien faites, cependant, pour tenter la coquetterie féminine.

Une sorte de décadence se produit ensuite dans la poésie allemande, décadence dont les causes tiennent à la situation politique et sociale de l’État germanique, en même temps qu’à la prépondérance des sciences. Peu après, l’évolution luthérienne accapare les esprits et spécialise, on le devine, les sujets des œuvres produites. Enfin, la guerre de Trente Ans, à son tour, arrête l’essor intellectuel.

Il faut la création, la rivalité des deux écoles littéraires, saxonne et suisse, pour réveiller, par l’étincelle de l’ambition, les esprits engourdis. L’activité renaîtra entière,