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AVANT-PROPOS.


Les stances du Bhâminîvilâsa, texte et traduction, devaient paraître dès le milieu de l’année dernière. On sait ce qui en a retardé la publication. Le choix du texte était indiqué par plusieurs circonstances. Il n’est pas seulement écrit dans la langue classique ; il renferme sous une forme abrégée la plupart des tours et des idées que les Hindous aiment à retrouver dans la poésie. C’est apparemment à ce titre qu’il a été étudié avec curiosité par ceux qui, les premiers, dans l’Inde et en Europe, en ont traduit ou publié quelques extraits. Et puis, personne jusqu’ici n’avait fait usage du manuscrit que possède la Bibliothèque Nationale, bien que ce soit un des plus beaux du fonds sanscrit. Enfin il a semblé aussi que ces stances offraient une suite ou un complément naturel à la précieuse collection publiée par M. Bœhtlingk sous le nom d’Indische Sprüche.

M. Bergaigne, en consacrant une partie de ses loisirs à élucider un texte classique avant d’aborder les hymnes du Véda, n’a fait que se conformer à un précepte des maîtres, qu’on prend et qu’on suit à la lettre à l’École des Hautes-Études ; et son travail, qui a déjà un pendant moins sévère et plus abordable dans une publication faite par un élève de l’École[1], contribuera sans doute à maintenir cet usage en facilitant les débuts des commençants et en leur ouvrant la voie.

Hauvette-Besnault.
Novembre 1871.
  1. Étude sur Bhartrihari, par M. Regnaud. Paris, Maisonneuve et Ce, in-12.