mais Marie n’était pas accoutumée à obéir si promptement que cela.
— Oui, c’est mon amie, reprit-elle avec une assurance comique, et si elle ne regarde personne à la promenade, elle nous regarde bien, nous.
— Ah ! vraiment ! fit madame Myonnet.
— Et nous nous parlons par la fenêtre.
— Marie ! répéta le capitaine.
— Elle nous a envoyé des bonbons, des gâteaux. Elle nous fait seulement des sourires à travers la cour quand papa est à la maison.
— Mais quand il est sorti ?… interrogea la veuve.
— Alors, elle ouvre sa fenêtre et me demande si je fais des progrès, si Bébé est mieux portant… si…
— Voyons, voyons. Marie ! assez de babillages, dit le père d’un ton fâché.
Du tout, elle est charmante cette enfant, s’écria madame Myonnet avec une intention malicieuse ; elle défend sa grande amie comme une petite lionne. Ainsi, chère petite, vous faites de la télégraphie à domicile… quand papa n’y est pas ?
— En vérité, madame, je ne sais ce qu’elle veut dire, si ce n’est que mademoiselle de Cla-