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pressantes pour aller à la recherche de l’accordeur de piano.

En se trouvant tous réunis sur le même palier, l’officier s’effaça pour céder le pas à la jeune fille.

Il avait rejeté son capuchon en arrière et découvert un visage brun, grave, d’une pâleur maladive.

Madame Fontille était chez elle et l’ordonnance introduisit les visiteurs.

La masse de chair, égayée d’une bouche rose et de petits yeux vifs, qu’on appelait madame Fontille, s’ébranla joyeusement en apercevant Hortense.

— Ah ! mademoiselle, quelle amabilité !… Vous vous souvenez de vos promesses avec une exactitude qui me rend confuse… Eh quoi ! c’est vous, mon cher Auguste !… Bonjour, Marie !… bonjour Bébé !

Elle embrassa tendrement les enfants.

— Mademoiselle, je vous présente mon cousin, M. Aubépin, capitaine au 204e de ligne.

M. Aubépin salua avec une raideur militaire