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pait abondamment et qui avait été évidemment produite par une chute,

En effet, l’enfant, libre de toute surveillance, avait essayé de grimper sur un gros chêne, et en était tombé lourdement sur les racines saillantes de l’arbre.

M. Ernest Samson, demeuré seul dans la clairière, avait entendu le cri, s’était orienté et accourait.

Lorsque Judith se pencha pour relever l’enfant, elle rencontra les mains du jeune homme prêtes à s’emparer du fardeau.

Un pli sombre rayait le front de la jeune fille.

— Donnez-le moi, dit-elle ; c’est le favori de Nestor… Je suis cruellement punie de ma complaisance.

M. Samson venait d’apercevoir une source qui gazouillait au bord du sentier ; il courut y tremper son mouchoir et lava le front du blessé avec une sollicitude touchante.

Puis, il y appliqua en compresse le mouchoir de Judith et prit l’enfant avec précaution.

— Ce ne sera pas grave, dit-il, mademoiselle ;