Page:Berenger - Les Filles du colonel.djvu/200

Cette page n’a pas encore été corrigée

ils picotaient les framboisiers rougissants, ils jetaient des miettes aux poissons du grand bassin. Le capitaine Aubépin, qui les avait amenés à la Bouletière, les quitta avec moins de regret, en les sentant sous l’œil vigilant d’Hortense.

Elle se fit, en effet, leur gardienne, leur procura ut, avec une ingéniosité presque maternelle, mille plaisirs nouveaux, mille surprises charmantes, dont les pauvres enfants étaient depuis trois ans privés.

Il n’y a que les femmes pour savoir rendre les enfants complètement heureux.

Le troisième jour de leurs vacances devait en être aussi le dernier. Leur père, accompagné du couple Fontille, allait venir réclamer son bien.

Quelques officiers avaient annoncé leur visite, et le colonel se proposait de ne les laisser repartir qu’à la nuit close.

Nestor, un peu affairée par les apprêts du dîner, — chose toujours grave à la campagne, — organisait son dessert, aidée de Marie, dont les petits doigts tournaient et retournaient les beaux fruits.

Bébé, dont les services, — sur lesquels il