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d’un geste protecteur la créature dévouée qu’il venait d’introduire dans la place.

Pas n’est besoin de dire qu’en quittant M. de Poitevy, Rulmann reprit le pas gymnastique et ne le quitta qu’au quatrième étage de la maison de Gretchen.

Il y eut fête ce soir-là dans la chambrette de l’Alsacienne.

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Malgré les vents violents qui, suivant le cours du Rhône, balayent le littoral à cette époque de l’année, la fin de mai et le commencement de juin furent torrides à Vienne.

Chacun prit la fuite vers les champs, les habitants aisés possédant presque tous un petit château, une maison de campagne ou tout au moins un pied à terre dans les environs.

Il ne resta bientôt plus dans la ville que les étrangers, contraints par leurs fonctions publiques à ce stationnement sans trêve, ou les Viennois assez avisés pour avoir élu domicile sur le verdoyant coteau, dominé par la statue colossale de Notre-Dame-de-Pipet, où l’on arrive par une pente raide, pittoresquement nommée Coupe-Jarrets.