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abord, le chemin des bonnes grâces de madame Myonnet.

Après l’avoir sommairement examiné, lui avoir adressé pour la forme quelques questions sur ses connaissances en agriculture et en arithmétique, elle se montra très-satisfaite.

Elle le renvoya avec la promesse formelle du titre d’intendant, lui confiant la surveillance de ses rentrées locatives, de ses réparations foncières ou immobilières, du soin de renvoyer les fermiers insolvables et d’installer les titulaires nouveaux, etc., etc.

Le tout aux appointements de deux mille quatre cents francs.

Jamais, au grand jamais, dans ses rêves les plus ambitieux, les plus insensés même, le digne Alsacien n’avait osé entrevoir de semblables mines de Golconde.

Deux mille quatre cents francs !… c’est-à-dire l’indépendance, le confortable, une maison à soi, le mariage… et le bonheur avec Gretchen !!!

Madame Myonnet put comprendre, à l’intime béatitude qui rayonna sur le front de son futur