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Myonnet, et lui remettrez ceci de ma part. Cela suffira pour être introduit.

Il prit dans son portefeuille une carte armoriée, et au verso de ce nom aristocratique qui hallucinait la veuve, il écrivit, au crayon, ces quelques mots :

« Rulmann, ex-maréchal des logis de cavalerie, bon, brave, suffisamment intelligent, fidèle comme un barbet, loyauté des temps antiques, fera un intendant idéal. »

M. de Poitevy remit la carte au sous-officier ahuri.

— Tâchez de plaire à la dame qui veut vous confier ses terres à gérer, dit-il, et revenez, aussitôt après, me rendre réponse chez moi.

La victoria repartit, et Rulmann resta cloué au sol, tournant et retournant dans ses gros doigts la fragile carte introductrice, sans trop se rendre compte que ce signalement fantaisiste se rapportait vraisemblablement à son individu.

Il est à supposer que, protégé par ce talisman, dont il ne soupçonnait pas la toute-puissance, le maréchal des logis sut trouver, dès le premier