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dit qu’elle lui avait indiqué, se retira discrètement, avec la permission de revenir le lendemain s’informer de cette délicate santé, compromise par sa faute.

Lorsqu’elle eut entendu retomber derrière lui la porte de sa maison, une joie sans mélange gonfla le cœur de madame Myonnet.

Il était venu !… il avait parlé… et avec quelle voix !… il l’avait regardée… et quel regard de feu !… Il avait laissé sur sa main la brûlante impression d’un baiser qu’elle y sentait encore… Il reviendrait demain, certainement…, après-demain peut-être…, toujours, si elle savait se faire aimer !

Elle n’eut pas le loisir de s’abandonner longuement à ses sensations exquises.

La femme de chambre ouvrit la chambre du boudoir.

— Madame, dit-elle d’un air mystérieux, ils viennent d’arriver.

— Bien ! dit la veuve.

— Faut-il qu’ils reviennent demain soir ?

— Non, je n’ai plus besoin de leurs services. Madame Myonnet se leva, prit dans son secré-