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et lui demander de ma part la faveur d’un moment d’entretien.

— Donnez-vous la peine d’entrer, monsieur, répondit simplement la soubrette.

— Sans prévenir madame Myonnet ?

— Madame reçoit toujours quand elle est à la maison.

Le commandant ne se fit pas prier davantage et suivit son guide.

Il traversa de la sorte toute une enfilade d’appartements immenses, froids, qui sentaient la province et le renfermé.

Puis la femme de chambre souleva une portière et l’introduisit silencieusement dans le cabinet de travail de feu Myonnet, dont la veuve avait fait récemment son boudoir.

C’était une petite pièce ronde, gaie, tapissée de grands bouquets riants qui symbolisaient une autre floraison…, toute morale celle-là.

Des meubles de moquette également fleurie, bas et confortables, y étaient capricieusement répandus.

Un piano était ouvert ; une pile de livres s’équilibrait sur la table ; une corbeille à ouvrage laissait déborder des laines aux vives couleurs.