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à interpréter les signaux télégraphiques que lu prodiguait son oisif voisin.

L’intrigue s’était dénouée le plus prosaïquement possible par un projet de mariage entre la fillette trop légère et un brave ouvrier tisseur, aussi aveugle qu’amoureux.

Mais rien ne prouvait qu’une indiscrétion, une imprudence, une querelle n’eût ouvert les yeux au nouveau marié et allumé une jalousie rétrospective.

Ne pouvant se venger ouvertement d’un tel rival, l’ouvrier avait dû machiner quelque trame bien noire contre l’ancien séducteur de la piquante Mariette.

Ce devait être cela.

Ces considérations, qui ne manquaient pas d’une certaine vraisemblance, déterminèrent le commandant Adalbert de Poitevy à faire plus d’honneur à cette sotte histoire qu’il ne lui en aurait accordé en toute autre occasion.

Il voulut en avoir le cœur net et se rendre compte à quelle sorte d’ennemis il avait affaire, sans cependant mettre âme qui vive dans sa confidence.

Le soir venu, le commandant sortit comme à