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chance, et recevra sa retraite comme capitaine.

— Oh ! rien ne le prouve.

— Non, mais tout le fait présumer.

— Il n’est pas donné à tous de parcourir heureusement la carrière militaire comme M. votre mari, madame.

— Je le sais bien. Toutefois, la différence est trop absolue.

— Si vous connaissiez M. Duval, vous seriez certaine du bonheur de mademoiselle votre fille… qu’il adore…

— Comment ! qu’il adore !… où la voit-il donc ?

— Partout, je crois.

— Marcelle serait bien étonnée de se savoir gratifiée de cette grande passion.

Madame Fontille s’inclina avec un sourire qui en disait bien long sur l’ignorance supposée de Marcelle.

Madame de Clarande, que cette ouverture contrariait dans ses instincts aristocratiques, reprit son air cérémonieux, dont il n’y avait rien de bon à espérer.

— Chère madame, dit-elle, je vous remercie de la pensée bienveillante qui vous a déterminée