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jeu… Ah ! cher trésor, à quel homme t’ai-je donnée !…

— Il ne joue pas, Il ne fume pas, il ne me quitte jamais.

— Alors, — et c’est bien plus grave, — ton mari te prive des douceurs les plus naturelles pour gorger de ses revenus et des tiens sa propre famille.

— Oh ! maman ! que dites-vous là ?

— Dieu veuille que ce soit l’explication de son avarice à ton égard. Je ne dois pas m’arrêter, du reste, devant toi, à des suppositions plus désolantes encore.

Jane, fatiguée, brisait d’ordinaire ces entretiens dont il lui restait une sensation vaguement dissolvante.

Il lui arriva d’écrire à son mari : « Revenez avant la fin de la semaine », puis de déchirer la lettre sans savoir pourquoi et de ne rien jeter à la poste ce soir-là.

Il lui arriva encore de repousser de la main une étoffe coquette et nouvelle dont sa mère voulait l’entraîner à se parer, en disant froidement : « À quoi bon ? »