Page:Berenger - Les Deux Femmes du major.djvu/284

Cette page n’a pas encore été corrigée

lieuse idée d’ouvrir la petite porte du parc, ce qui a probablement précipité la catastrophe, laquelle, sans cette circonstance, aurait eu peut-être pour théâtre la route encaissée de Guimont. »

La police avait fait une première descente au château. L’identité du cadavre ne peut être établie. La procession de curieux qui envahit l’orangerie ne sait donner aucun renseignement sur l’assassin que je reconnais parfaitement pour le grand corps menaçant de l’autre nuit. Un cabaretier des environs se souvient aussi de lui avoir servi un repas, et une fermière avoue lui avoir vendu du lait chaque matin pendant trois jours.

Seulement, ces gens n’en savent ou n’en veulent pas dire davantage. Je crois réellement qu’ils n’en savent rien. On vient de photographier le corps ; c’est horrible. Ce soir on le transporte à Cambrai.

Un officier, venu en curieux, prétend que ces vêtements ne lui sont pas tout à fait étrangers, et qu’il a bien pu les rencontrer, à Lille ou à Paris, sur le dos de quelque aventurier.

Ce bruit prend une certaine consistance.

Le juge d’instruction a renoncé à interroger