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égale distance du parc et de sa voiture, Just Evenin gisait, blessé à la poitrine, étendu sur le dos, la main crispée tenant un revolver, dont un seul coup était déchargé.

Il était sans connaissance. On le releva. M. de Tainsonne, l’oncle de madame de Guimont, qui était au château, organisait déjà son transport, quand un domestique fit une découverte encore plus lugubre.

Proche le mur, la Face contre terre, était tombé un homme dont il fut impossible de reconnaître le visage, horriblement ravagé par un coup de pistolet tiré d’assez près.

La blessure, d’un aspect repoussant, avait emporté le bas delà tête du menton aux oreilles, en sillonnant d’une trace sanglante les yeux et le front.

Cet homme était mort.

On transporta les deux corps inertes, celui du sous-préfet dans le grand salon de Guimont, celui de l’inconnu dans l’orangerie.

Un médecin, que l’on allait chercher à Cambrai, fut rencontré arrivant en toute hâte, car il avait appris, du petit garçon fou de terreur, qu’on