Page:Berenger - Les Deux Femmes du major.djvu/156

Cette page n’a pas encore été corrigée


II


Le major Jouanny à madame de Guimont.
Toulouse, 15 janvier 1864.

Vous souvient-il, madame, de m’avoir dit un jour : « Quand vous souffrirez, dites-le-moi » ? Je souffre beaucoup. Voulez-vous me permettre de vous rappeler votre offre miséricordieuse ? Si oui, ce sera une grande joie, la première que, depuis bien longtemps, ait goûtée le plus respectueux de vos serviteurs.

ANDRÉ JOUANNY.


Madame de Guimont au major Jouanny.
Douai, 18 janvier.

Certes, je me souviens, monsieur, et de tout cœur j’autorise, avec le regret d’avoir à le faire. Un peu de bonheur, en effet, vous vaudrait mieux que la sympathie de celle qui n’a cessé de se croire pour vous, malgré le silence et l’éloignement, quelque chose comme une amie.

ÉLISE DE GUIMONT.