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doucement sur les coussins en lui murmurant de tendres paroles.

Les yeux de Jane, ouverts et fixes, semblaient voir ce qu’elle seule pouvait envisager à cette heure poignante : le passé de sa vie, peut-être au delà de la vie.

Elle décroisa ses mains froides, les jeta, par un retour de ses adorables câlineries d’autrefois, au cou du major, en disant dans un souffle suprême :

— Ah ! je vois clair maintenant : je n’ai jamais aimé que toi !…

Pendant quelques minutes, il la retint ainsi doucement serrée, écoutant les battements de ce cœur qui retournait à Dieu. Les pulsations diminuèrent, s’éteignirent… L’étreinte se détendit. Les petites mains le glacèrent.

Quand, à travers ses pleurs, il osa regarder Jane, il vit, avec une indicible émotion, un sourire d’infinie béatitude sur ce jeune visage rasséréné par la mort.

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