Page:Berenger - Le Mariage du tresorier.djvu/65

Cette page n’a pas encore été corrigée

sur laquelle s’ouvrent de charmantes propriétés particulières. L’une d’elles, toute petite et protégée par un rideau de peupliers, montrait discrètement à l’angle de la chaussée son parterre tout emmosaïqué de géraniums multicolores.

Au delà, s’élevait un pavillon très-modeste, très-gracieusement aménagé dans sa rustique simplicité ; un étage seulement, trois fenêtres de façade, un perron enguirlandé de vignes grimpantes, c’était tout et c’était ravissant.

— Ah ! le joli nid ! s’écria Eudoxie, qui chantonna aussitôt, d’une voix aigrelette, le refrain d’une romance à la mode :

Fleur et verdure, nid charmant,
Frais, épanoui, sous la feuillée, etc., etc.

— Il n’y manque que la fauvette ! ajouta Périllas avec un regard expressif qui commentait éloquemment l’allusion.

Eudoxie crut devoir rougir, résultat qu’elle obtint immédiatement par une habile contraction de l’appareil respiratoire, sur lequel elle s’était livrée à des expériences approfondies.

Comme la « fauvette » approchait, curieuse-