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dans vos négociations avec la protégée inconnue de M. Gaussens, dit, non sans ironie, madame Boinvilliers en se levant pour prendre congé.

— Et vous, Valérie, tâchez de pouvoir nous montrer bientôt votre merveille, ajouta Eudoxie en imitant le mouvement maternel.

Il était déjà tard. L’ombre du bois, qui borde tout un côté de l’avenue Marigny, s’étendait sur le jardin de la villa.

— Comme il fait noir ! dit craintivement la jeune fille en se serrant convulsivement dans son burnous.

Sosthène, qui accompagnait son ami Gaussens au chemin de fer, et les deux officiers, qui regagnaient leurs chambres garnies de la rue Neuve, s’offrirent galamment à reconduire ces dames.

C’était le moment attendu par Eudoxie, qui ne manquait jamais une occasion de glisser son bras rond sur le bras replet du capitaine Lanternie, ou, plus volontiers encore, sur le poignet osseux du lieutenant Périllas.

La mère et la fille acceptèrent donc avec empressement. Tandis qu’elles faisaient ainsi en vaillante compagnie les quelques centaines de pas