Page:Berenger - Le Mariage du tresorier.djvu/40

Cette page n’a pas encore été corrigée

maîtresse intelligente et jeune doit faire aimer la musique par son aspect attrayant.

— Poëte comme vous l’êtes, mademoiselle, vous apprécierez au premier regard tout le mérite de ma protégée, dit Edmond Gaussens.

— Elle est donc belle ?

— Un peu plus qu’il le faudrait pour courir le cachet.

— Et jeune ?

— Vingt-trois ans environ.

— Elle est bien élevée ?

— C’est la fille d’un officier supérieur.

— Ah ! par exemple ! protestèrent, par esprit de corps, MM. Périllas et Lanternie.

— D’un officier supérieur, colonel de cavalerie, je crois, mort peu de mois après sa mise à la retraite, laissant sa femme et sa fille à peu près sans ressource.

— Métier militaire !… honorable, brillant et ruineux ! soupira le capitaine Lanternie, qui se souvenait avec joie de posséder une petite ferme en Lorraine.

— Et cette jeune fille travaille ?

— Avec un courage admirable.