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grâce devaient la préserver du contact de ces vulgarités.

Le fonds de commerce fut donc vendu, la famille installée dans un somptueux appartement du boulevard de Sébastopol. — Dame ! on ne peut pas, des Halles, s’implanter tout à coup au cœur du faubourg Saint-Germain !… et M. Gilmérin, que venait de saisir l’amour de la villégiature, fit construire une villa à Vincennes.

La maison construite, — et ce fut une année bien employée pour le digne homme, — il procéda à l’érection d’un jardin, au creusement d’un bassin, à la coûteuse transplantation de beaux arbres déjà ombreux.

Encore six mois heureux arrachés à l’ennemi qu’il entrevoyait comme un cauchemar : l’oisiveté.

Mais vint enfin le jour où la maison confortable reçut ses habitants, où le jardin étendit ses allées, bordées de catalpas fleuris, devant les promeneurs, où la famille Gilmérin put dire à son chef : « Votre œuvre est parfaite, et nous avons bien fait de planter ici notre tente. »

Ce jour-là, le négociant retiré n’ayant plus