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— lui fit un geste à la fois impérieux et suppliant, et se hâta vers Georges.

Pour sonder la plaie, on avait à demi déshabillé le blessé ; son sabre et son revolver reposaient en travers sur le pied de son lit. Périllas les prit, les glissa sous le corps de son ami, ramena la maigre couverture sur ses bras et se tint debout, prêt à subir la néfaste visite.

L’officier prussien faisait lentement le tour de l’ambulance, recevant les armes des prisonniers, les passant ensuite aux hommes de son escorte.

Arrivé devant Périllas et ne voyant pas le lieutenant faire mine de lui remettre quoi que ce soit :

— Donnez tout de suite, dit-il en français, d’un ton rogne.

— Je n’ai rien, répondit résolument Périllas.

— Votre sabre.

— Penh !… j’ai dû le casser sur la tête d’un Hanovrien.

Un formidable accès de toux du prudent docteur empêcha l’officier de saisir exactement le sens de cette réponse. Son regard constata l’absence du ceinturon et l’armement inusité du docteur.