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rière, deux femmes voilées suivaient le triste cortège.

Valérie, accompagnée de madame Duval, soldait, par cette suprême démarche, la série d’angoisses et d’allégements que lui avait, tour à tour, versés la pauvre morte.

À la même heure, le petit orphelin sautillait comme un oiseau dans le jardin de la villa Gilmérin, qui devenait sa demeure.

Georges de Maucler obtint le jour même sa permutation avec un de ses camarades, qu’une santé compromise rendait incapable de faire campagne.

À la fin de cette chère et douloureuse semaine, rassuré sur l’enfant de son adoption, enivré d’espoir, sûr que la tombe aimée qu’il laissait derrière lui ne serait pas abandonnée, il partait avec sa compagnie pour cette malheureuse guerre si fatalement entreprise, si déplorablement conduite, si désastreusement terminée !

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La campagne de France ! Il est trop tôt pour en écrire l’histoire lugubre ; trop de passions nous agitent encore, nous pleurons trop de morts, nous haïssons trop de vivants. Plus tard, plus tard !