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tile près d’un homme que son éloignement mettait à l’abri de sa légitime indignation. Ne pouvant pas obtenir encore de réparation pour l’imprudente Albertine, il renonça à la venger, mais non à la découvrir.

Alors il organisa dans Paris, avec l’aide des milliers d’yeux de la police, un système de recherches actives, dévorantes, désespérées, qui n’amenèrent aucun résultat. Il rejoignit son corps dans un état d’abattement moral dont sa délicatesse ombrageuse doublait l’intensité.

Une lettre de sa sœur l’y attendait. Une lettre ! une confession !… L’infortunée, trompée, désabusée, abandonnée, mère d’un pauvre petit être, abaissait son orgueil, implorait son pardon.

Elle n’avait point osé le faire tant qu’elle avait espéré triompher de l’indifférence de Jules Gastès et des refus humiliants de sa mère. Elle avait tant espéré conquérir le nom qui lui était dû et que les lois françaises lui refusaient !…

Mais une dépêche d’Amérique avait apporté soudainement la nouvelle de la mort de M. Jules Gastès.

Elle s’était alors réfugiée, sous un nom d’em-