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selle Gastès rougit, se leva et sortit d’un air prude. Restée seule avec lui, la mère expliqua sèchement qu’elle avait eu beaucoup à se plaindre de l’ingratitude de mademoiselle de Maucler, qui avait payé son hospitalité affectueuse du plus inconcevable abandon, et fait rompre le mariage de son fils.

L’officier essaya d’amener dans le débat, ne fût-ce qu’à titre d’éclaircissement, le rôle joué par M. Jules Gastès. Mais à la première allusion, la veuve hautaine et méprisante déclara que son fils était au-dessus de tout soupçon de détournement de sous-maîtresse en rupture de pensionnat.

Elle avait bien entendu parler de quelque sotte histoire de mariage secret, d’une façon d’opéra-comique sentimental et niais dont mademoiselle de Maucler avait voulu farder son coup de tête.

Mais en sa qualité de mère offensée, elle avait mis bon ordre à des folies de cette nature, qui compromettaient l’avenir de son fils, et obtenu qu’il partît pour l’Amérique.

Quoique cette attitude confirmât ses doutes, le malheureux frère, humilié et navré, ne tenta pas en ce moment une démarche douloureuse et inu-