mettait plus sans hésitation la plus légère espérance. Ce fut donc posément, longuement, après des réflexions sérieuses que nulle passion ne troublait plus, qu’elle se résolut à la démarche insolite qu’on osait réclamer de sa bonne volonté.
Madame Duval, fidèle à ses traditions, n’osa ni blâmer, ni encourager, et servit seulement de chaperon dans cette démarche hasardeuse.
Ce fut, à travers bois, une promenade triste et recueillie, bien différente de cette course en fiacre au bout de laquelle la lumière s’était faite. Les deux femmes marchaient à pas lents, comme oppressées d’instinctives terreurs. Qu’allaient-elles rencontrer dans cette maison redoutée ? et vers quelles étranges découvertes s’avançaient-elles ainsi à l’aventure ? Il n’y a que les pauvres jeunes filles élevées sans mères qui aient de ces audaces-là.
Quand le pavillon de la chaussée de l’Étang s’offrit à leurs regards, Valérie pâlit et frissonna. Ce ne fut qu’une faiblesse passagère ; elle franchit vaillamment la route et sonna à la grille enguirlandée.
Une servante vint ouvrir qui demanda aussitôt ;