Page:Berenger - Le Mariage du tresorier.djvu/151

Cette page n’a pas encore été corrigée

époux et qui lui avait préféré l’opulente vulgarité d’une veuve de province.

Edmond Gaussens venait ensuite, laissant lire sur ses traits expressifs beaucoup d’admiration et plus de dépit encore.

Le lieutenant Périllas, les coudes serrés, les oreilles tendues, les yeux fixes, buvait cette harmonie, dévorait cette beauté, avec une extase qui faisait jaunir mademoiselle Eudoxie Boinvilliers dans la loge où elle trônait avec sa mère.

Et le capitaine Lanternie !… Pauvre petite cousine de Lorraine qui attendait patiemment au pays !… ses actions étaient bien basses, ce soir-là.

Sosthène, assis près de M. Gilmérin, éprouvait à la fois tous les enivrements et toutes les tortures. Il avait déjà mis à mal deux paires de gants dans les étreintes convulsives de ses mains fiévreuses, mais il se gardait bien d’applaudir bruyamment ce qu’il regardait comme son œuvre,

Judith les vit tous, les devina tous, et un sourire de suprême orgueil acheva de graver sur sa physionomie le cachet marmoréen qui lui était propre.