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monta en flots de pourpre ; ses yeux fiévreux jetèrent une lueur fauve.

— Je veux voir de mes yeux, moi aussi ! dit-elle d’une voix vibrante.

Madame Duval leva les mains au ciel.

— Qu’avez-vous ?… que vous prend-il ? interrogea-t-elle tout effarée.

Valérie haussa les épaules, et, sans daigner s’expliquer :

— Descendez-moi un chapeau, un paletot, ordonna-t-elle ; prenez également les vôtres, et hâtez-vous… nous sortons.

— Ah ! nous sortons ?… C’est très-bien, mais…

— Mais allez donc, vous dis-je ! répéta la jeune fille avec colère.

Madame Duval s’enfuit vers la maison. Elle reparut moins de trois minutes après avec les objets demandés. Valérie s’en revêtit, ouvrit la grille et se jeta dans l’avenue Marigny avec la hâte d’une personne poursuivie.

— C’est de la folie !… Au nom du ciel ! qu’est-il donc arrivé ? Est-ce que quelque malheur vous menacerait, ma chère demoiselle ? disait par