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Valérie, debout, les mains serrées, attendait.

La première missive était l’annonce d’une pièce de vieux bordeaux que lui adressait la maison Martel fils, frère et Cie, de Lanssac (Gironde).

Valérie haussa les épaules.

La seconde renfermait deux billets de spectacle pour une représentation de Fernande, au Gymnase, envoyés par Edmond Gaussens, qui payait ainsi en attentions gracieuses l’hospitalité de la villa.

Valérie prit les billets et les enfouit dans sa poche sans y jeter un coup d’œil.

La troisième lettre n’était qu’un griffonnage de Sosthène, qui s’excusait de ne pouvoir, de quelques jours, venir dîner à Vincennes.

Valérie, toute blanche et le cœur serré, s’éloigna brusquement pour cacher le flot de larmes qui montait à ses yeux.

— Il viendra lui-même demain, se dit-elle.

Levée avec le soleil, après une nuit de fièvre, elle ravagea le parterre fleuri pour remplir les jardinières du salon. Il fallait faire fête au cher attendu !