tendre donner tort ouvertement devant ses enfants, elle portait en silence la croix de sa maternité.
Le jour où madame de Lestenac prenait possession, bien à contre-cœur, de ce qu’elle appelait sa cellule, le capitaine Aubépin, en descendant du camp au Petit-Mourmelon, fut étonné de ne point voir ses enfants venir joyeusement à sa rencontre comme ils l’avaient fait les jours précédents.
Vaguement inquiet, il hâta le pas, et les aperçut immobiles et tristes sur le petit perron.
— Qu’avez-vous donc ? leur cria-t il.
— Où est maman ? répondit la petite Marie en se levant.
— Ta mère ! elle n’est donc pas là ?
— Je ne sais pas. Je jouais avec Bébé, j’ai voulu remonter ; la porte est fermée.
— Il fallait appeler.
— J’ai appelé maman, elle ne m’a pas ouvert.
Le capitaine l’écarta doucement, escalada l’escalier, et chercha à ouvrir la porte de son appartement, qui résista tout en s’entre-baillant.
Il n’y avait à l’intérieur ni clef ni verrou mais