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fraîches eaux, la liberté relative, l’exemple, la crânerie française et la présence du souverain qui couronnait les manœuvres, soutenaient le soldat et lui faisaient gaîment supporter une saison de fatigues qui tend déplus en plus à faire partie des habitudes militaires.

Le camp proprement dit est une sorte de ville longue, symétrique, coupée de grandes rues perpendiculaires de vingt pas de largeur.

Trois divisions l’habitaient annuellement : la première et la troisième sous la tente, la deuxième dans des baraques, c’est-à-dire dans une série de maisonnettes régulières et suffisamment commodes.

Les tentes des soldats s’étendaient en première ligne, parallèles au front de bandière.

Puis, toujours en reculant, venaient les campements des sous-officiers, des officiers subalternes, des officiers supérieurs et enfin des généraux, qui occupent, en arrière, le centre de leurs divisions respectives.

La deuxième division, baraquée, offrant au soldat une installation toute faite et invariable, ne