Page:Berenger - La Femme du capitaine Aubepin.djvu/243

Cette page n’a pas encore été corrigée

Cette parole parut rendre un peu d’énergie au capitaine accablé.

On s’agita aussitôt pour se procurer un brancard. Pendant qu’on courait à cette recherche, une voiture s’approchait curieusement de la petite poudrière, pour se rendre compte du motif d’un tel rassemblement.

Le docteur envisagea les nouveaux venus, et fit un geste de satisfaction en courant à la voiture.

— Madame de Lestenac, dit-il, et vous aussi, madame la comtesse, veuillez nous céder cette voiture pour transporter notre blessée.

— Un accident ?

— Hélas !

Sans autre explication, les deux dames descendirent avec empressement, et les trois hommes disposèrent commodément les coussins.

Les dernières torches de la Retraite de Crimée éclairèrent lugubrement le docteur, son collègue et le capitaine soutenant le corps de Berthe, qui fut déposé dans la voiture.

Antonin la reconnut alors et devint livide.

— Qui donc l’a tuée ? murmura-t-il en jetant un regard farouche au capitaine Aubépin.