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M. et madame de Lestenac les rejoignirent, et comme la voiture de l'état-major était encore galamment à la disposition de Louise, ils y montèrent tous pour parcourir sans fatigue le front de bandière illuminé.

Un peu auparavant, M. Aubépin, Berthe et la petite Marie avaient pris la même direction.

M. Lémincé, sa femme et un couple militaire de leurs relations ne tardèrent pas à les suivre.

Il ne resta plus à la maison Nicolle que le chapeau bleu-impérial lisant la Bible, et Lambert qui veillait près de Bébé en fumant une pipe splendidement culottée.

En face du quartier impérial, un millier de soldats, portant chacun une torche allumée, encadraient cinq cents clairons, cinq cents tambours et toutes les musiques régimentaires, prêts à attaquer au premier signal, dans un ensemble formidable, la Retraite de Crimée.

Neuf heures sonnèrent.

Un coup de canon retentit.

Cette brillante armée de musiciens, avec un admirable accord, exécuta de pied ferme les pre-